Dina Bélanger
Votre capsule historique hebdomadaire : Dina Bélanger !
Dans le cadre du mois de l’histoire des femmes, nous présentons l’histoire et la vie de celles qui ont marqué la vie de Sillery au fil du temps. Aujourd’hui : Dina Bélanger.
Dina Bélanger naît le 30 avril 1897 dans la paroisse Notre-Dame de Jacques-Cartier (aujourd’hui le quartier Saint-Roch à Québec) dans une famille bourgeoise canadienne-française. Dès l’enfance, elle démontre une ferveur spirituelle hors du commun ; c’est à sept ans qu’elle participe pour la première fois à une retraite au couvent de la Congrégation Notre-Dame. À l’âge de huit ans, elle commence ses études musicales qu’elle termine en 1914, soit à l’âge de 17 ans. Son professeur, l’organiste Joseph-Arthur Bernier observe à quel point Dina cultive un talent exceptionnel en musique ; les éloges se rendent grâce à lui aux oreilles à l’abbé Omer Cloutier. Ce dernier recommande vivement aux parents de Dina de l’inscrire à l’Institute of Musical Art de New York. C’est ainsi qu’entre 1916 et 1918, elle fréquente ce conservatoire en se spécialisant en harmonie (en science des accords). À ce moment, elle réside chez les religieuses de Jésus-Marie de New York.
Lorsqu’elle revient à Québec, Dina Bélanger donne de mélodieux concerts de charité et œuvre dans sa paroisse en tant que bénévole. Son désir de se rapprocher du Christ, datant de son enfance, l’amène à entrer en religion le 11 août 1921, à l’âge de 24 ans. C’est au couvent de Jésus-Marie de Sillery, sous le nom de Marie Sainte-Cécile-de-Rome, qu’elle fait profession religieuse. C’est toutefois au couvent de Saint-Michel (Saint-Michel-de-Bellechasse), non loin de Québec, qu’elle enseigne la musique. Malheureusement, elle y contracte la fièvre scarlatine après avoir côtoyé une malade, ce qui l’oblige à revenir au couvent de Sillery. Elle continue de donner des cours de musique et représente, pour les élèves, un exemple de spiritualité et de dévotion. Sa santé ne s’améliore guère au fil du temps puisque la fièvre se transforme en tuberculose, maladie foudroyante qui lui fut létale. Elle décède à l’âge de 32 ans le 4 septembre 1929. Son tombeau se trouve dans la chapelle de la maison provinciale de Jésus-Marie à Sillery.
Dina Bélanger s’est grandement fait connaître après sa mort, soit grâce à son autobiographie intitulée Une vie dans le Christ publiée de façon posthume en 1934. Elle fait le détail, dans cet ouvrage, de son cheminement spirituel, de sa vision de l’Amour du Christ et de son expérience religieuse. C’est grâce à son œuvre que Dina Bélanger se fait connaître comme mystique, soit une personne qui ressent fortement la présence de Dieu en elle et dans le monde. Ce sont 43 000 exemplaires français et anglais et plus demi-million d’extraits qui seront vendus entre 1943 et 1953. L’ouvrage sera également traduit en allemand, en italien, et en espagnol. Dès 1939, à Québec, on commence un procès diocésain pour sa béatification. Ce n’est que depuis le 20 mars 1993 que Sa Sainteté est bel et bien reconnue par l’église. Elle devient ainsi la première « sainte » née à Québec.
En 2022, le Centre Dina-Bélanger célèbre le 125e anniversaire de sa naissance ! Cliquez ici (page Facebook du Centre Dina-Bélanger) pour pouvoir suivre la programmation des célébrations.
Pour lire toutes nos capsules historiques, cliquez ici.
Brève bibliographie
Boucher, G. « BÉLANGER, DINA, dite Marie Sainte-Cécile-de-Rome », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003. http://www.biographi.ca/fr/bio/belanger_dina_15F.html.
Laliberté M. (2008). Au cœur de la Trinité : Dina Bélanger, apôtre eucharistique. Médiaspaul.
Religieuses de Jésus-Marie ; province du Canada. (2022). Bienheureuse Dina-Bélanger. [En ligne], https://www.jesus-marie.ca/centre-dina-belanger/