Calendrier de l’Avent – jour 16 🎁
Calendrier de l’Avent, jour 16 : Au menu à Noël, partie 2 
Le temps des Fêtes est souvent synonyme de rencontres en famille, de congés festifs, de lumières et de décorations… mais aussi de festins traditionnels des fêtes ! Voici les origines de deux desserts que nous dégustons particulièrement durant le temps des Fêtes.
Les beignes
La confection de beigne de Noël, tradition annuelle pour de nombreux Québécois, ne date pas d’hier. Les origines de cette pratique remontent effectivement au XIIIe siècle en Europe. Au XVIe siècle, en Alsace, cette pâtisserie était cuisinée pour le Mardi gras. Toutefois, les origines de sa confection sur le territoire américain, et québécois de surcroît, sont mitigées. Plusieurs affirment que le beigne dit « à l’ancienne » est cuisiné depuis l’arrivée des Français sur le territoire. Une recette est d’ailleurs consignée dans l’un des premiers ouvrages de cuisine édité et publié au Canada français, La cuisinière canadienne (1840). Selon d’autres sources, cette tradition nous viendrait des Américains, eux-mêmes héritant d’une invention néerlandaise. Effectivement, c’est aux Pays-Bas que naissent les beignes sucrés, les olykoeks, ou gâteaux huileux ! Au XVIIe siècle, les colons néerlandais apportent en Amérique leur précieuse confection. Celle-ci, de la taille d’une noix, est vite traduite par doughnut (littéralement « noix de pâte »). Mais peu importe leur origine, la confection de beigne demeure bien ancrée pour plusieurs familles !
La confection des beignes de Noël : une tradition toujours transmise de mères en filles :
https://ethnologiequebec.org/2016/12/confection-des-beignes-de-noel/
Une recette de beigne dans La cuisinière canadienne :
Distributeur de pâte à beigne, 1955
Tala, Royaume-Uni
Plastique, métal, carton,
20,5 cm x 10 cm
Musée de la civilisation, photographe : Amélie Breton — Perspective Photo, 91-2027
Couverture du livre La cuisinière canadienne : contenant tout ce qu’il est nécessaire de savoir dans un ménage, pour préparer les diverses soupes grasses et maigres, cuire le bœuf, le veau, le mouton, le cochon, la volaille… et le poisson : apprêter les poudings… tarte
Montréal : L. Perrault, [1840 ?] — 114 p. ; 18 cm. — Couverture, page de titre
© Domaine public
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Le gâteau aux fruits
Le gâteau aux fruits ou cake, au Canada anglais, est un dessert qui nous est directement héritée de l’Angleterre, bien connue pour ses plum-puddings. Toutefois, l’ajout de fruits dans les pâtisseries, pour les sucrer, daterait de l’antiquité égyptienne. Au Moyen-âge, tous les pays européens avaient leurs recettes respectives, qui se sont d’ailleurs enrichies avec la colonisation de l’Amérique. À ce moment, les cuisiniers de l’époque ajoutent des agrumes, des épices et du sucre de canne. Au Bas-Canada, nos ancêtres cuisinaient les premiers cakes avec du suif, des fruits confits, des épices, de la mélasse et des noix. Certains même y ajoutaient de la viande pour pouvoir la conserver plus longtemps ! Comme ces ingrédients étaient rares et dispendieux, ces pâtisseries n’étaient servies qu’aux occasions spéciales, à savoir soit aux repas de noces ou à Noël.
Depuis la fin du XXe siècle, le gâteau aux fruits a baissé en popularité. Plusieurs raisons expliquent cela, notamment sa lourdeur ainsi que la mauvaise qualité de ses ingrédients, résultat de sa fabrication rapide et à grande échelle. Aujourd’hui, plusieurs tentent de renouveler cette tradition en allégeant la recette et en s’inspirant de méthodes de nos ancêtres : en macérant des fruits de qualité dans de l’eau-de-vie plusieurs mois d’avance, et surtout, en y mettant beaucoup d’amour !
Une irrésistible recette de gâteau aux fruits :
Faire cadeau du gâteau aux fruits : recettes de Jehane Benoît, Suzanne Lapointe et sœur Angèle
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1752011/gateau-fruits-maison-recette-tradition-noel-archives
Une publicité du fruit cake des années 1950
Et vous, quels mets garnissent vos tables durant le temps des Fêtes ?