Les Jeux olympiques à Montréal

Votre capsule historique hebdomadaire : Les Jeux olympiques de Montréal !

Dans la lignée de la thématique du mois sur les Jeux olympiques, nous abordons aujourd’hui les jeux de Montréal qui se sont déroulés du 17 juillet au 31 juillet 1976. 4 824 hommes et 1 260 femmes, pour un total de 6 084 athlètes provenant de 92 nations, y ont pris part. Encore aujourd’hui, on se souvient des exploits de Nadia Comaneci, gymnaste roumaine, qui remporte cinq médailles, dont trois d’or.

Au-delà des exploits sportifs, cette capsule se penche sur l’importance des symboles de cet évènement dans notre mémoire collective. Cet évènement international est l’occasion d’impliquer nos créateurs et de rappeler les symboles qui sont communs à la population. Pour chaque jeu sont développés les emblèmes, soit la marque, les médailles, la mascotte et la flamme. 

La marque : Le logo a été créé par Georges Huel, designer graphique de renom d’origine de la Saskatchewan. On lui doit entre autres le logo pour l’Exposition universelle de 1967 et le logo de la ville de Montréal adopté en 1981. Dans le cas de la marque olympique, le logo symbolise à la fois un podium, une interprétation de la lettre M pour Montréal et une piste d’athlétisme, discipline fondatrice des jeux. Selon le site officiel des Jeux olympiques, cet emblème «évoque la fraternité universelle qu’offre l’idéal olympique, ainsi que la gloire des vainqueurs, l’esprit de bravoure de ces combats et l’accession de Montréal au rang de ville olympique.»

 

La médaille : Le design de la médaille reste assez sobre et traditionnel. D’un côté, on retrouve la déesse de la victoire qui tient une palme dans sa main gauche et une couronne dans sa main droite. Il s’agit du design créé par l’artiste Guiseppe Cassioli utilisé depuis 1928. À l’envers, on retrouve simplement une couronne de laurier et le logo des jeux.

 

 

 

La mascotte : Les créateurs de la mascotte sont Guy St-Arnaud, Yvon Laroche et Pierre-Yves Pelletier, sous la direction de Georges Huel. Il s’agit d’un castor, symbole québécois et canadien d’importance qu’on retrouve sur les pièces de monnaie de 5 sous, quelques armoiries et qui rappelle la traite de la fourrure, une des activités commerciales fondatrices de notre économie. Elle porte le nom de Amik, qui signifie littéralement «castor» en algonquin.

 

 

La flamme : La flamme est probablement l’un des symboles les plus forts des Jeux olympiques. Allumée à Olympie, celle-ci est portée, physiquement ou créativement, jusqu’à la ville hôte des jeux. Dans le cas des jeux de Montréal, Sandra Henderson et Stéphane Préfontaine en seront les derniers porteurs. Chacun d’eux symbolise les nations fondatrices du Canada. La torche est en soi un des éléments de design qui caractérise les jeux. Michel Dallaire, toujours avec Georges Huel, conçoit l’objet pour les jeux de Montréal. C’est d’ailleurs le contrat qui mettra en lumière Dallaire, designer industriel de renom du Québec.

 

Les emblèmes décrits ci-haut sont communs et formatés pour chaque jeu. Cela dit, un autre symbole d’importance marque la collectivité, pour de bonnes et de mauvaises raisons, et constitue un monument d’importance pour l’architecture du Québec : le stade olympique. L’architecture du stade est l’œuvre de l’architecte Roger Taillibert. Originaire de Paris, il a dédié l’ensemble de sa carrière à des réalisations en lien avec le sport ou dans l’esprit de celui-ci comme « l’esprit du record à atteindre, en tirant des matériaux et des techniques le maximum de ressources utiles et expressives; faire de l’art par les moyens de la technique ». Cela dit, c’est en quelque sorte cette intention qui est à l’origine de la complexité de réalisation du stade. Sur le site officiel du Parc olympique, la situation est ainsi décrite : « Des imprévus techniques sont notamment à l’origine de la différence entre les prévisions de 1972 et le total des dépenses atteint en 1976. D’abord, la complexité des structures et la nouveauté des méthodes de construction des difficultés qu’on n’avait pas prévues. L’architecture audacieuse exige souvent de nouveaux procédés de construction, qui transforment le chantier en une véritable école. Il faut assurer l’apprentissage des travailleurs, le rodage et le perfectionnement de ces nouvelles techniques. »

D’autres enjeux dont le manque d’expérience, la qualité du sol, une grève des travailleurs et l’augmentation du prix de l’acier sont en cause dans les retards de construction, qui ont presque mis en péril la tenue des jeux, et dans les dépassements de coûts (valeur de un milliard de dollars, trois fois plus que ce qui était prévu). Le stade, qui est le plus gros au Canada, reste tout de même un exploit d’architecture compte tenu de sa tour de 165m qui est la plus haute structure inclinée au monde.


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Brève bibliographie 

LABROSSE, Benois, «Roger Taillibert (1926-2019) : merci pour l’audace !» magazine esquisse, Vol. 31 no 1, printemps 2020, https://www.oaq.com/article-magazine/roger-taillibert-merci-pour-laudace/, consulté en février 2022.

PARC OLYMPIQUE, «La construction», https://parcolympique.qc.ca/a-propos/montreal-ville-olympique/la-construction/, consulté en février 2022.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Dallaire, consulté en février 2022.

https://olympics.com/fr/olympic-games/montreal-1976, consulté en février 2022.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_olympiques_d%27%C3%A9t%C3%A9_de_1976, consulté en février 2022.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stade_olympique_de_Montr%C3%A9al, consulté en février 2022.