Le pont de Québec et ses légendes

Votre capsule historique hebdomadaire : Le pont de Québec et ses légendes !

En lien avec la prochaine conférence intitulée Le pont de Québec, un premier lien avec de grands défis techniques, la Société d’histoire de Sillery vous propose une capsule thématique sur deux légendes associées au pont de Québec.

Pont de Québec, 1903

La première légende s’intitule « Le pont de Québec ou pont du diable »[1]. Elle se déroule pendant la construction du pont et elle relate les blasphèmes que les ouvriers proféraient, les avertissements du curé Bonsecours contre cette attitude et la négligence des contremaitres et des ingénieurs pour la sécurité des ouvriers… Après deux effondrements, la légende raconte qu’un curieux personnage se présente au contremaitre en se disant ingénieur et lui promettant qu’il va réussir à construire le pont sans nouvelle catastrophe. Cependant, il n’a qu’une condition : « ​​En revanche, la première personne qui traversera la structure devra me vendre son âme ». Le contremaitre, peu attentif à l’ensemble de son discours mais quelque peu

1907

hypnotisé, l’engage directement. Le pont est bel et bien achevé en 1917, comme promis par le curieux ingénieur. Lors de l’inauguration officielle en 1919, tout le gratin du Québec et même le Prince de Galles sont présents pour l’évènement. Alors qu’on s’avance sur le tablier pour amorcer la traversée inaugurale, le contremaitre se rappelle soudainement la condition de l’étrange ingénieur. Par hasard, il aperçoit un chat errant du coin de l’œil. Sans prendre de chance alors que les invités s’apprêtent à mettre les pieds sur le pont, le contremaitre lance le chat sur le pont et celui-ci disparait au loin dans sa course…

1916

La deuxième légende est aussi liée à la profession d’ingénieur/e. En effet, les nouveaux diplômés et ceux qui sont sur le point de l’être sont invités à participer au rite d’Engagement de l’ingénieur/e, organisé par la section locale de la Société des Sept Gardiens. Ce rite est une tradition canadienne qui débuté en 1925. L’idée a été développée en 1922 à Montréal par un comité formé de sept ingénieurs, tous anciens présidents du Engineering Institute of Canada[2]. Dans le but de « créer et cultiver l’esprit de corps chez les ingénieurs », le rite consiste à prononcer un Engagement de respecter des valeurs humaines, sociales et professionnelles, puis recevoir le jonc d’ingénieur/e. On raconte qu’à l’origine, les joncs auraient été fabriqués à partir de l’acier des sections du Pont de Québec qui s’est effondré afin de rappeler à chaque ingénieur/e leur responsabilité et leur devoir. Cela dit, la Société des Sept Gardiens a bien démenti cette légende en affirmant qu’il n’y était rien de tel

1921

Jonc

 

Brève bibliographie

WIKIPEDIA, « Anneau de fer martelé », https://fr.wikipedia.org/wiki/Anneau_de_fer_martel%C3%A9, consulté le 31 octobre 2022.

WIKIPEDIA, « Le pont de Québec », https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_de_Qu%C3%A9bec, consulté le 31 octobre 2022.

HÉLOÏSE, « Le pont de Québec ou pont du diable », Conte et légende du Québec, http://legendes-quebecoises.e-monsite.com/blog/cuisine/le-pont-de-quebec-ou-pont-du-diable.html, consulté le 31 octobre 2022.

SOCIÉTÉ DES SEPTS GARDIENS, SECTION 10 – QUÉBEC, « L’engagement de l’ingénieur », http://aeg.uqac.ca/documents/Document%20d’information%20-%20Engagement.pdf, pdf en ligne consulté le 31 octobre 2022.

[1] Résumé basé sur la légende « Le pont de Québec ou pont du diable » publié sur le site Contes et Légende du Québec, http://legendes-quebecoises.e-monsite.com/, consulté le 31 octobre 2022.

[2] http://aeg.uqac.ca/documents/Document%20d’information%20-%20Engagement.pdf, consulté le 31 octobre 2022.